Le feu ou les paillettes ?

• Lire Acte 8 : 5 à 24

  5 Philippe, étant descendu dans la ville de Samarie, y prêcha le Christ. 6 Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu’elles apprirent et virent les miracles qu’il faisait. 7 Car des esprits impurs sortirent de plusieurs démoniaques, en poussant de grands cris, et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris. 8 Et il y eut une grande joie dans cette ville. 9 Il y avait auparavant dans la ville un homme nommé Simon, qui, se donnant pour un personnage important, exerçait la magie et provoquait l’étonnement du peuple de la Samarie. 10 Tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, l’écoutaient attentivement, et disaient: Celui-ci est la puissance de Dieu, celle qui s’appelle la grande. 11 Ils l’écoutaient attentivement, parce qu’il les avait longtemps étonnés par ses actes de magie. 12 Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser. 13 Simon lui-même crut, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qui s’opéraient.

  14 Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean. 15 Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu’ils reçussent le Saint-Esprit. 16 Car il n’était encore descendu sur aucun d’eux; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. 17 Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit. 18 Lorsque Simon vit que le Saint-Esprit était donné par l’imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l’argent, 19 en disant : Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j’imposerai les mains reçoive le Saint-Esprit. 20 Mais Pierre lui dit: Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait à prix d’argent! 21 Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n’est pas droit devant Dieu. 22 Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée, s’il est possible; 23 car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l’iniquité. 24 Simon répondit: Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi, afin qu’il ne m’arrive rien de ce que vous avez dit.

Simon, appelé Simon le Magicien, était un homme très connu en Samarie. Avant que Philippe n’arrive pour prêcher l’Évangile, Simon impressionnait la foule par ses pratiques occultes, au point que les gens pensaient qu’il s’agissait de la puissance de Dieu.
Il fascinait par ses tours et ses illusions qui éblouissaient, mais rien d’autre ne se passait réellement.

Cependant, lorsque Philippe partagea le témoignage de Jésus, les miracles se produisirent vraiment : guérisons et délivrances sans nombre.
Voyant cela, Simon se fit baptiser et se mit à suivre Philippe. Pourtant, même après avoir cru, son cœur n’avait pas changé, ni sa soif de gloire et de reconnaissance.

Plus tard, lorsqu’il vit que Pierre et Jean, arrivés chez les Samaritains, transmettaient l’Esprit Saint par l’imposition des mains, il proposa de l’argent pour obtenir ce pouvoir, croyant que la puissance de Dieu était à vendre !

Il n’avait pas compris une chose primordiale :
l’huile de l’onction ne s’achète pas ! L’eau de la bénédiction non plus !

Il voulait la puissance de Dieu, sans aucune relation avec Dieu.
Il voulait le pouvoir de guérir, sans se laisser guérir par Dieu.
Il cherchait à se faire voir des hommes, tout en restant invisible de Dieu.

Il convoitait les fruits qu’il voyait chez d’autres, sans jamais accepter la graine que Dieu voulait planter dans son cœur, la chérir, cultiver la terre, arroser la plante, attendre la bonne saison.
Il voulait la récolte sans la croissance.

L’assurance, la foi et la puissance spirituelle sont les résultats de victoires remportées dans le secret de ta chambre, en toute intimité.
Des conversations lourdes de vérité, dans un cœur à cœur parfois déchirant avec Dieu lui-même.
Un « haut les mains » intérieur, où tu acceptes enfin de Le laisser prendre le contrôle, parce que ça dure depuis trop longtemps.
La transformation se produit, la croissance vient avec, et ça fait mal. C’est très inconfortable.

Ce que nous sommes est le reflet de ce que nous avons discrètement, humblement et intimement appris et reçu de Dieu lui-même.
Cela ne s’écoute pas à l’église, cela ne se lit pas dans un livre, cela ne s’achète pas.
Cela se vit, dans le secret. Cela se façonne, dans l’épreuve. Cela se révèle, dans la présence de Dieu.

Avant leur conversion, les hommes regardaient ce qui brille.
Ils s’émerveillaient des feux d’artifice et des paillettes que proposait Simon, sans même constater que personne n’était ni guéri, ni délivré, ni transformé.
Simplement distraits et divertis… pour ne pas voir la sécheresse spirituelle qui régnait.

Mais quand le Saint-Esprit arrive, ça ne scintille pas.
Ça ne pétille pas.
C’est du feu, et ça brûle.

Cette semaine, je veux nous souhaiter moins de paillettes, plus de feu.
Moins d’artifice, plus de flamme divine !

Je te propose de déposer les accessoires qui nous encombrent, pour prendre les armes spirituelles dont nous avons vraiment besoin, afin de remporter avec Dieu, les victoires qu’Il nous promet.

Simon était magicien. Il aurait pu être chanteur, musicien, prédicateur, auteur, ou peu importe qui… le récit serait le même, malheureusement.

Dès cet instant, grâce à toi, Christ,
je dépose les faux éclats,
pour te laisser faire de moi
un porteur de ta puissance :
silencieuse, profonde, réelle.