En marche !

  • 1 Après nous être sauvés, nous reconnûmes que l’île s’appelait Malte. 2 Les barbares nous témoignèrent une bienveillance peu commune; ils nous recueillirent tous auprès d’un grand feu, qu’ils avaient allumé parce que la pluie tombait et qu’il faisait grand froid. 3 Paul ayant ramassé un tas de broussailles et l’ayant mis au feu, une vipère en sortit par l’effet de la chaleur et s’attacha à sa main. 4 Quand les barbares virent l’animal suspendu à sa main, ils se dirent les uns aux autres: Assurément cet homme est un meurtrier, puisque la Justice n’a pas voulu le laisser vivre, après qu’il a été sauvé de la mer. 5 Paul secoua l’animal dans le feu, et ne ressentit aucun mal. 6 Ces gens s’attendaient à le voir enfler ou tomber mort subitement; mais, après avoir longtemps attendu, voyant qu’il ne lui arrivait aucun mal, ils changèrent d’avis et dirent que c’était un dieu.

J’ai pris quelques jours pour mieux comprendre ce qui venait de frapper ma conscience au moment où j’achève mes réflexions autour de Paul et de son épopée. Un long récit où intervient sans cesse le Merveilleux.


Il vient d’échapper à la mort et au naufrage, et il accoste sur une île où « les barbares leur font bon accueil ».
Comme si Dieu avait déclaré précédemment : L’étranger te fera bon accueil, car il comprendra même ta langue…

Alors qu’ils alimentent un feu pour se réchauffer, une vipère en sort et le mord. Paul la saisit, la jette au loin et survit.
Comme si Dieu avait déclaré précédemment : Tu survivras à la morsure de la vipère…

Son voyage se poursuit. Sur la route, partout où il s’arrête, il laisse derrière lui guérison, délivrance et miracles.
Comme si Dieu avait déclaré précédemment : Tu guériras les malades…


Son voyage est une réponse aux souffrances, une réponse à la détresse des hommes. Son mouvement est un cadeau pour ceux qui cherchent Dieu.

C’est alors qu’un détail du récit a retenu mon attention :

Jésus l’avait annoncé avant de monter au ciel et les dernières promesses de Jésus que tu peux retrouver dans Marc 16 sont :

15 Puis il leur dit : Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. (…)
17 Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons, ils parleront de nouvelles langues,
18 ils saisiront des serpents, s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal, ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris.
19 Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et il s’assit à la droite de Dieu. »

En disant cela, le Christ ordonne le mouvement, la rencontre.
Il invite à lever les yeux, non pas pour le suivre du regard dans son ascension, mais pour contempler le chemin qu’il ouvre devant nous, dans la ville, au milieu des hommes.

Il dit en somme : Je m’en vais vers le Père, mais vous… allez. Allez où ?

Abattez les murs, prenez les bateaux, traversez les routes, parcourez le monde.
Étendez mon territoire, et donc le vôtre, le nôtre.
Touchez, parlez, rencontrez, même les barbares vous feront bon accueil.
Multipliez vos zones de contact avec l’humanité.
J’assurerai votre protection pendant le voyage, mais que le zèle de notre rencontre gonfle vos voiles.
Ne craignez ni le poison, ni les vipères.

Je veux te dire aujourd’hui qu’une nouvelle saison commence.
Elle sera riche en mouvement, en aventure.
Pas une saison de programmes, d’assemblées, de traditions ou d’enfermement.
Une saison d’ouverture, de remontée de fleuves, de randonnées à travers des environnements hostiles parfois.

Car la foi accompagne la femme et l’homme en marche. Pas sur WhatsApp, ni sur Instagram.
Dieu protège la femme et l’homme en mission. Pas sur le divan.

Toute la puissance divine ne sert à rien si tu restes enfermé dans ta maison, assis à la même place chaque semaine dans ton église, sur ton écran de téléphone ou devant ta télévision en attendant un changement qui ne viendra pas.

Paul ne fait pas qu’envoyer des lettres, il monte à bord de bateaux, embarque dans des caravanes et suit le chemin.
Paul ne fait pas que partager ses réflexions chaque semaine ou chaque lundi comme moi, il se déplace vers l’inconnu.

Nous avons sédentarisé notre spiritualité et notre foi est enfermée dans des bâtiments hautement sécurisés.
Nos voitures sont garées le plus proche possible des lieux que nous visitons et nous nous attachons à conserver nos habitudes, mais le récit que nous lisons dans la Bible est un récit d’aventure et Jésus est en marche du début à la fin de son histoire.
Chaque victoire, chaque délivrance, chaque réponse de Dieu est précédée, accompagnée et suivie d’un mouvement significatif dans l’espace.

Ce que je demande à Dieu ce matin :
Dès cet instant, grâce à Christ, redonne du mouvement et de la vie à notre foi et transforme-nous afin d’accueillir ce changement.

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Naufragé et sauvé - N°2