Elle a survécu au danger, mais pas à l’attachement
Il est très tôt ce matin-là lorsque les deux anges de l’Éternel réveillent Lot et lui demandent de réunir sa famille pour quitter la ville.
Dieu est sur le point d’exécuter son jugement et sa condamnation sur cette cité, tout comme il est sur le point d’accomplir sa promesse : épargner Lot et les siens, à condition qu’ils fuient.
Le départ, cependant, est lent. Trop lent.
Alors l’ange, considérant qu’ils tardent trop, les saisit par la main pour hâter leur fuite.
L’ordre de Dieu est alors prononcé :
« Sauve-toi pour ta vie, ne regarde pas en arrière, ne t’arrête pas, sauve-toi vers la montagne. »
C’est alors que le feu et le soufre s’abattent, et détruisent la ville, au moment même où ils atteignent une ville voisine.
C’est à cet instant que la femme de Lot se retourne, alors qu’ils sont déjà en sécurité à Tsoar.
Elle est changée en statue de sel.
Tu ne peux accepter la vie si tu regardes en arrière.
Tu ne peux recevoir la gloire si tu considères ce que tu quittes.
Tu ne peux t’établir sur une terre nouvelle si tu t’intéresses encore à ce que Dieu s’apprête à détruire.
Tu dois accepter la promesse en rompant le lien avec le danger dont il te délivre.
Le sel la conserve, la fixe, la capture, la garde immobile.
Le sel empêche son corps de se décomposer, mais lui retire toute forme de vie.
Elle est inerte, immobile, mais garde encore la forme du vivant.
Elle a survécu au danger, mais pas à l’attachement.
Le passé nous fige sans nous désagréger.
Le passé nous assèche sans nous dissoudre.
Le pays fertile se change en pays salé (Psaume 107:34).
Si tu te sens immobile, cela vient peut-être du fait que tu prêtes encore attention au passé.
Tu regardes ce que Dieu t’a demandé de fuir, plutôt que le lieu de votre rencontre.
Je veux souligner 2 choses :
– Elle était déjà arrivée au point de sécurité lorsqu’elle a décidé de se retourner.
– Lot, quant à lui, ne s’est pas retourné vers sa femme, de peur de périr lui aussi.
Gardons à l’esprit que Dieu nous place en sécurité pour que nos regards restent fixés sur lui.
Sache-le : tu es déjà en sécurité. Tu n’as plus besoin de te retourner.
Dès cet instant, grâce à toi, Christ, c’est vers toi que je regarde.