La Sunamite & Miranda

Le droit de garder le silence

2 Roi 4 : 8 à 37

Il est midi quand son fils meurt dans ses bras.
Celle qui n’avait pas d’enfant au départ, et à qui, par l’intermédiaire de son prophète Élisée, Dieu l’a accordé, vient de le perdre.

Elle sait que ses prochaines décisions vont changer le cours de l’histoire.

Ses choix, sa posture, et surtout ses mots, vont soit enterrer son fils, soit le ressusciter.

Elle doit agir, et part chercher le prophète.

À son mari qu’elle croise en chemin, elle répond simplement : « Tout va bien. »
Shalom, dans le texte original. La paix.

Elle ne laisse paraître aucune émotion, aucune forme de panique. Pourquoi ?

Parce qu’elle va chercher la solution auprès de celui qu’elle sait être le véritable père de l’enfant. Et c’est Dieu lui-même.

Elle sait que Dieu, qui a donné la vie à cet enfant, saura la lui redonner une seconde fois.

Au serviteur du prophète venu à sa rencontre, même formule de politesse brève : « Bien. »
Pas un mystère, pas un secret. Elle ne dissimule pas la vérité, mais elle exprime une foi pure.

Elle n’a rien à dire de plus.
Pas d’avis d’obsèques,
pas de funérailles à préparer,
pas de robe noire, pas de deuil !

Où est l’enfant mort ?
Il n’y en a pas, tant que Dieu lui-même n’a pas déclaré l’heure du décès.

Pour que sa foi adhère à l’espace-temps et défie le cours de l’histoire, elle ne doit rien dire, rien conclure, rien sceller.

Mais qui est Miranda dans tout ça ?

Dans les séries américaines, lors de l’arrestation d’un suspect, le policier dit :
« Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous devant un tribunal. Vous avez le droit de faire appel à un avocat... »

Ces droits, octroyés par la Cour suprême des États-Unis, s'appellent les Miranda Rights, ou Droits Miranda, en référence à l'affaire d’un certain Ernesto Miranda dans les années 60.

Tu vois où je veux en venir ?

Dans tes situations les plus désespérées, face aux attaques sans précédent, tu peux toi aussi exercer tes Droits Miranda.

Garde le silence. Va parler à Dieu. Agis selon ce que Lui aura décidé. Mais n’enterre pas « vivant » ce que Dieu avait prévu de ressusciter dans ta vie.

Dès cet instant, grâce à toi, Christ, j’exerce mon droit au silence, pour te laisser à toi seul le soin de parler. Je sais que lorsque tu parles, c’est la vie qui surgit.

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